Jacques Mézard esquisse son plan pour les villes moyennes

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Devant les membres de Villes de France, réunis en assemblée générale jeudi 12 octobre, Jacques Mézard a dévoilé les grandes orientations du "plan spécifique qui intéresse à terme toutes les villes moyennes de 20 000 à 100 000 habitants", sur lequel planche actuellement son ministère de la Cohésion des territoires. Principal objectif ? "Conforter [leur] attractivité en donnant la priorité à la requalification des centres anciens dégradés", a expliqué le ministre, soulignant qu’elles "ont été les grandes oubliées de l’aménagement du territoire ces dernières années et qu’il faut changer cela". Ce plan, que le gouvernement veut "construire avec les associations d’élus", doit "démarrer vite pour obtenir dès 2018 des premiers résultats concrets", ce qui "passe par le choix de la 'première promotion’ des villes qui intégreront le plan et un portage politique fort". Premier axe du plan, "agir sur l’offre de logements pour faire revenir des habitants en centre-ville", a indiqué Jacques Mézard, qui compte notamment sur Action Logement ou encore sur le maintien annoncé du PTZ en zones B2 et C. Le gouvernement souhaite en outre "défendre l’attractivité du commerce de centre-ville et un vrai projet de développement économique". "Parmi les sujets de débats : moratoire, aides à la restructuration commerciale des pieds d’immeubles et au portage de grandes opérations", liste le ministre. Son plan devra enfin contribuer à "faire des centres des villes moyennes des plateformes de services innovantes", en mobilisant notamment les crédits du PIA sur "les territoires d’innovation de grande ambition". Jacques Mézard assure avoir "deux objectifs très concrets d’ici la fin de l’année" : "imposer l’idée que le devenir des villes moyennes est l’affaire de toutes et tous", et "proposer sur tous les territoires des outils contractuels, pilotés au plus près du terrain et dans lesquels nous arriverons à associer les collectivités et l’Etat dans la mise en œuvre d’un même contrat". L’association Villes de France, par la voix de sa présidente, Caroline Cayeux, estime qu’un plan d’investissement "consistant et spécifique", inscrit dans la durée, doit être mis en œuvre, et les dispositifs d’incitation fiscale existants (Malraux, Pinel…), remis à plat. Elle plaide pour "que l’Etat définisse une vraie stratégie pour les centres-villes, et arrête une politique publique forte en direction de ceux-ci".

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