Bassin minier : la mission Subileau recommande un "contrat partenarial d'intérêt national"

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PIM, bam, boum… Le projet d’intérêt majeur (PIM), envisagé sur le territoire du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, prendra plutôt la forme d’un contrat partenarial d’intérêt national (CPIN). C’est en tout cas la proposition de Jean-Louis Subileau et de son équipe* au terme de leur mission de préfiguration. Cette forme de partenariat entre Etat, Région, Départements et EPCI leur semble préférable au PIM, que la loi Alur conditionne à une enquête publique. Sur le fond, Jean-Louis Subileau ne s’est pas tenu à la problématique de la rénovation thermique des logements mais a élargi la perspective aux questions d’aménagement et de développement d’un territoire qui reste en souffrance. Il s’agit de "passer de la maison à la cité". Un effort est certes nécessaire pour réhabiliter 12 000 habitations en cinq ans (bien au-delà du rythme actuel de 650 logements traités par an). Au passage, le rapport suggère de "revisiter la gouvernance" de Maisons et Cités, principal bailleur concerné. Mais il est aussi nécessaire de travailler sur les projets de centralité (à Lens, Douai ou encore Béthune). De même, les "grands sites" hérités de l’épopée minière, les vestiges classés au patrimoine de l’Unesco et les espaces revenus à la nature méritent une concentration de moyens. Priorité à la réalisation des "projets intégrés" sous la conduite d’une SPLA, recommande le rapport. D’autres propositions sont faites en matière d’économie (création d’une agence de développement, possibles zones franches) et de formation. La déclinaison de ces objectifs exige un "choc de coopération". Sans craindre de réveiller un serpent de mer, les rapporteurs prônent la création d’une communauté urbaine, regroupant les agglos de Lens-Liévin, Hénin-Carvin et Béthune-Bruay. L’actuelle agence d’urbanisme de Béthune-Bruay pourrait étendre son action à ce périmètre. Le nouvel EPCI devrait évidemment travailler avec ceux d’Arras, Douai et Valenciennes, tout proches, et renouer des relations qui se sont distendues avec la métropole lilloise. Ce plan sur cinq ans (renouvelables) pour le bassin minier a été chiffré. Mais les données ne sont pas divulguées car les négociations financières sont en cours, dit-on, entre l’Etat et ses interlocuteurs locaux. 
* François Duval et Jean-Louis Hélary, du CGED, Isabelle Maréchal, du ministère de la Culture. Le rapport, commandé fin juin, a été rendu le 9 décembre à la ministre du Logement.

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