Inventons la Métropole du Grand Paris : les 164 finalistes dévoilés

Projets urbains
Outils
TAILLE DU TEXTE

Les résultats du concours Inventons la Métropole du Grand Paris ont été rendus publics le 1er mars, en présence de Patrick Ollier, président de la Métropole du Grand Paris (MGP), de Philippe Yvin, président du directoire de la Société du Grand Paris (SGP) et de Michel Delpuech, préfet de la région Ile-de-France et de Paris. Sur les 420 équipes concurrentes, 164 (dont 58 % correspondent à des mandataires indépendants et 42 % à des groupements) ont été retenues. "J’ai exigé une sélection ‘guillotine’ afin d’écarter les propositions les plus faibles", a précisé Patrick Ollier. À quelques exceptions près, trois candidatures par site ont été sélectionnées parmi les quatre à cinq dossiers déposés en moyenne (au maximum 20 pour les communes les plus sollicitées). "Ce concours a permis de ‘chasser en meute’ et de donner ainsi une meilleure visibilité à des lieux qui n’intéressaient jusqu’ici pas les investisseurs", a souligné Patrick Ollier. Pour Philippe Yvin, "cette consultation représente une opportunité à saisir pour limiter l’étalement urbain tout en favorisant la mixité et engager la métropole dans la transition énergétique, mais aussi pour valoriser le savoir-faire et l’expertise française auprès d’investisseurs et de clients étrangers". "Nous avons veillé à ce que les projets sélectionnés répondent aux exigences de la métropole du futur, en matière d’innovation, de préoccupations environnementales, de nouveaux usages et de nouvelles économies", a ajouté Patrick Ollier. La moitié des candidatures prévoit ainsi des services mutualisés (auto-partage, conciergerie partagée), deux tiers des lieux communs de lien social (co-living, co-working) et un tiers des opérations de co-conception avec les habitants. Environ 60 % des propositions réservent des espaces à l’agriculture urbaine, quand 40 % planifient un chantier fondé sur l’économie circulaire et 25 % une construction en bois. Les questions de réversibilité des bâtiments, de traitement des déchets, de gestion des eaux ou encore de conception bioclimatique et biomimétique ont également été abordées. Avec plus de 326 start-up, associations et PME innovantes candidates, le panel de solutions novatrices s’avère large. Parmi les plus plébiscitées, on retiendra "un service de livraison par drone, une station service proposant des carburants propres et un réseau de minibus à la trajectoire calculée par algorithme".
Résultat final en septembre
La deuxième phase du concours débutera au début du mois de mars, avec l’élaboration d’un nouveau cahier des charges adapté aux objectifs de chaque commune, auquel les candidats auront jusqu’à fin juillet pour répondre ; les résultats seront annoncés en septembre 2017. Si aucune rémunération n’était prévue pour la première phase (les exigences du concours, simplifiées, "ne justifiant pas de compensation"), il appartiendra, pour la seconde, aux investisseurs et aux communes de dédommager les équipes. Celles-ci bénéficieront également d’offres de financement, dont 200 M€ insufflés par la Caisse des dépôts et par l’État (Programme des investissements d’avenir). "Cette consultation envoie un signal fort qui va permettre de fédérer l’esprit métropolitain. En Europe, il n’existe aucune opération de cette envergure concernant la ville intelligente et durable", s’est félicité Patrick Ollier. La métropole devrait voir son PIB augmenter d’un point grâce aux 6,4 Md€ d’investissement estimés. Une deuxième session du concours sera lancée en juin 2017, présentant une soixantaine de nouveaux sites, jusqu’ici préservés "pour ne pas assécher le marché des investissements".

Disponible à la vente

Traits Urbains n°130/131 vient de paraître !

Couv TU129 250 002