Immobilier ancien : + 11 % de ventes sur un an, les prix à la hausse

eLes Notaires de France ont confirmé le dynamisme du marché de l'immobilier ancien en 2016. En effet, le volume des ventes estimé de logements anciens, tout d'abord, a progressé de 11 % sur un an (838 000 à fin septembre 2016 contre 755 000 en 2015) "pour atteindre le point le plus haut des dix dernières années", soulignent les notaires. Il est en hausse de 15,1 % sur un an en Ile-de-France (160 400 ventes) et de 10,1 % en province (677 600 ventes). "Ce marché dynamique s’explique pour deux raisons principales : des taux de crédit à l’habitat toujours bas et un phénomène de rattrapage après trois années d’attentisme", ajoutent les notaires.

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Concernant les prix, ils ont augmenté de 1,4 % sur un an pour les appartements. "Cette reprise, amorcée depuis le deuxième trimestre 2016, fait suite à une période de lente érosion des prix depuis mi-2012", précisent les notaires. Cette augmentation concerne principalement l’Ile-de-France avec + 2,7 % sur un an. En province, les prix n'augmentent que de 0,3 % en moyenne et restent à leur niveau de 2009. Néanmoins, la tendance est orientée à la hausse sur les neuf premiers mois de l’année dans les villes de province de plus de 150 000 habitants. Nice, Angers, Montpellier et Saint-Étienne sont les seules villes à enregistrer une légère baisse des prix sur un an. Les prix se sont stabilisés à Dijon (+ 0,1 %), Toulouse (+ 0,2 %), Rennes (+ 0,4 %), Le Havre (+ 0,4 %) Strasbourg (+ 0,6 %), Toulon (- 0,3 %) et Grenoble (- 0,7 %). Les plus fortes ont eu lieu à Lyon (+ 2,6 %), Bordeaux (+ 4,1 %), Lille (+ 1,2 %), Nantes (+ 3,2 %), Marseille (+ 1,2 %) et Reims (+ 2,9 %).

Entre le troisième trimestre 2015 et le troisième trimestre 2016, le prix des maisons a lui progressé de 2 %. Mais, contrairement aux appartements, cette progression est plus accentuée en province (+ 2,1 %) qu’en Ile-de-France (+ 1,2 %). Seules les agglomérations de Saint-Étienne et du Havre affichent des baisses, respectivement - 1,9 % et - 1,2 % sur un an, faisant suite à des hausses de 2-3 % l’an dernier. Dans les agglomérations de Toulon, Montpellier, Marseille-Aix-en-Provence et Reims, les prix sont relativement stables (évolutions comprises entre - 1 % et + 1 %). Dans les autres agglomérations de province, les prix sont en hausse. "Si le volume de ventes dépasse le volume annuel moyen constaté sur la période 1999-2007, les prix ne sont pas remontés au point haut du marché observé au quatrième trimestre 2011", font valoir les notaires.

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Que se passera-t-il en 2017, année d’élection présidentielle ? Plusieurs scénarios sont envisageables, selon les adjudicateurs. "Si l’exonération de l’impôt sur les plus-values passait à quinze ans au lieu de 22 pour les résidences secondaires, cela pourrait faire revenir les vendeurs sur le marché et, par conséquent, calmer les prix (sauf à ce que les prélèvements sociaux ne restent exonérés qu’au-delà de 30 ans…)", assurent ces derniers. "S’il y avait un allégement de la fiscalité des revenus fonciers, les investisseurs pourraient revenir dans l’ancien, avec néanmoins comme corollaire un risque de montée des prix", prévoient-ils. Enfin, si l’ISF était supprimé, il pourrait y avoir une tension sur les biens d’exception, selon eux.