L'année 2016, un "très bon millésime" pour le logement neuf

Les années records d'il y a dix ans ne seront pas égalées, mais l'année 2016 est à classer parmi les crus d'excellente qualité pour le logement neuf, selon la Fédération des promoteurs immobliers (FPI).

En effet, les derniers chiffres de son observatoire dévoilent des réservations totales encore en hausse de 16 % par rapport au dernier trimestre 2015, soit le neuvième trimestre d'augmentation consécutive de cet indicateur. Sur l’ensemble de l’année, les réservations totales de logements neufs ont progressé de 21 % par rapport à 2015. Cette hausse résulte de l’augmentation des réservations au détail (+ 25,2 %) et des réservations de résidences services (+ 30,5 %, sur un volume plus restreint) et d’une relative stabilité des ventes en bloc (+ 4,1 %).

"Les dispositifs de soutien de la demande produisent les effets attendus, ils sont bien utilisés par les ménages dans un contexte de confiance retrouvée après la période d’incompréhension de la loi Alur et la contraction du marché qui s’en est suivie", précise Alexandra François Cuxac, présidente de la FPI. "Il est capital pour tout le secteur de la construction que le Pinel comme le PTZ soient préservés et poursuivis, dans un contexte où les taux d’intérêt ne resteront pas durablement au point bas atteint en 2016". L’augmentation des réservations au détail (+ 25,2 % à 116 681 logements) fait ressortir l'équilibre retrouvé entre les réservations destinées à l’investissement locatif (+ 23,7 % à 61 325 logements), dont la demande ne cesse de progresser depuis le dernier trimestre 2014, et celles destinées à l’accession à la propriété (+ 26,9 % à 55 300 logements), grâce au renforcement du PTZ au 1er janvier 2016.

Le retard des années noires "tout juste rattrapé"

Sur l’année 2016, la progression des mises en vente se limite à + 10,9 % par rapport à 2015, avec 107 280 logements lancés à la commercialisation. Avec 25 830 logements mis en vente, les mises en vente du quatrième trimestre 2016 restent au niveau de celles du dernier trimestre 2015. Le prix de vente moyen en 2016 au niveau national progresse de + 2,5 % par rapport à 2015, témoignant de la tension apparaissant sur l’offre de logements. Une progression mesurée qui "n’alimente donc pas de bulle immobilière", assure la FPI, constatant néanmoins "une forte sensibilité des ménages à l’évolution des prix, qui contribue à la modérer". De plus, cette évolution masque de fortes disparités locales. La communauté d'agglomération du Havre a, par exemple, vu son prix de vente au m2 passé de 2 998 € en 2015 à 3 343 € en 2016 (+ 11,5 %) alors que celui de la métropole de Rouen Normandie à baissé de 3,3 % (3 092 € en 2015 contre 2 989 € en 2016).

"Les résultats 2016 de l’observatoire FPI sont très bons, avec un net rebond de la demande qui tient notamment à des décisions bienvenues du gouvernement, mais ils permettent tout juste de commencer à rattraper le retard accumulé pendant les années noires de 2012 à 2014, ils restent en-deçà des besoins et révèlent un besoin aigu et urgent de libérer l’offre", souligne Alexandra François-Cuxac. "En 2017, la nouvelle équipe aura les cartes en main, soit pour entretenir cette dynamique, soit pour la casser : la FPI sera au rendez-vous pour proposer les bons choix, nés de son expérience du terrain et de sa connaissance des besoins". La FPI diffusera ses propositions détaillées aux candidats en mars et elle attendra d’abord d’eux "l’entretien de cette dynamique".