La réponse du CNCC à l'association Centre-ville en mouvement

Le 7 septembre, l’association Centre-ville en mouvement, via son président Patrick Vignal, député (REM) de l’Hérault, a proposé la "mise en place d’un moratoire d’une année sur l’extension des zones commerciales périphériques"  (cf. LP 1171). Treize jours plus tard, le Conseil national des centres commerciaux (CNCC) a exprimé son désaccord avec une telle mesure par un communiqué. Extraits : "La moyenne d’âge des centres commerciaux en France est de trente ans. Il est indispensable que les opérateurs du secteur puissent continuer à restructurer les actifs existants par des opérations de restructuration-rénovation. Il s’agit de s’adapter en permanence à l’évolution des besoins et des attentes des consommateurs en leur offrant des espaces de qualité, par leur architecture, leur confort d’achat et une offre modernisée de produits et services". En désaccord, donc, sans pour autant éluder le sujet de la "désertification rapide des centres-villes", mise en exergue par l’équipe de Patrick Vignal. "Le CNCC ne nie pas les problèmes liés à la dévitalisation commerciale d’un certain nombre de centres-villes. Mais accuser le commerce périphérique d’être seul responsable de ce phénomène n’est pas fondé. L’exode de la population vers les zones péri-urbaines a provoqué une obsolescence de l’immobilier en centre-ville avec pour conséquence une paupérisation et un vieillissement de ses résidents. Les services publics n’ont pas été les derniers à suivre le mouvement avec la fermeture de nombreux collèges, hôpitaux ou casernes. Certains élus ont, en outre, abusé de la piétonisation, alors qu’ils n’avaient pas développé des infrastructures de transports en commun ou de parkings publics, rendant inaccessibles leurs centres-villes. Enfin, les situations sont très variables d’une ville à l’autre en termes tant démographique qu’économique". Et le CNCC de conclure : "décréter un moratoire généralisé serait inadapté et risquerait à l’évidence de provoquer les effets négatifs de toute politique malthusienne".
AGENDA. Le CNCC organise, le 3 octobre, une conférence sur le thème : "(Ré)concilier la Ville et le Commerce".  

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