Les organismes Hlm franciliens inquiets de la politique menée par le Conseil régional

L’Union sociale pour l’habitat d’Ile-de-France (Aorif) a exprimé sa forte inquiétude suite aux annonces du Conseil régional de "suspendre son financement du parc social dans le périmètre de la Métropole du Grand Paris (MGP) dans l’attente d’une clarification et d’une simplification institutionnelle dans la mesure où il revient à celle-ci la compétence logement à partir du 1er janvier 2017".

En effet, en vertu des dispositions de la loi NOTre, les 39 offices communaux présents dans le périmètre de la MGP ont un délai supplémentaire porté au plus tard au 31 décembre 2017, pour effectuer leur rattachement. De fait, la MGP serait donc dans l’impossibilité en 2017 de prendre le relais du Conseil régional sur son territoire en matière de financement du logement social, et c’est ce qui inquiète l’Aorif. "L’enjeu est d’autant plus important que 55 % des agréments 2016 concernent le territoire de la MGP, dont une partie devrait donner lieu à des demandes de subvention auprès du Conseil régional en 2017", poursuit l’Aorif, qui demande que la Région poursuive en 2017 son intervention sur le territoire de la MGP, "compte tenu de l’enjeu de continuité de l’intervention publique pendant cette période de transition et pour éviter les remises en cause d’opérations largement engagées avec le soutien des collectivités concernées".

L’Union sociale pour l’habitat d’Ile-de-France s’inquiète également de la baisse annoncée par le Conseil régional, au motif de la suspension de son intervention sur le territoire de la MGP, de son enveloppe de financement du logement social, qui passerait de 71,2 M€ en 2016 à 40 M€ en 2017. "Cette diminution des financements aboutirait à un coup de frein sur la réalisation d’une partie des opérations agréées en 2016", assure l’Aorif.

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