Au terme d’un "combat hallucinant", dixit Martine Aubry, la Métropole européenne de Lille est parvenue à acquérir quelque 13 hectares de l’ancienne gare de marchandises Saint-Sauveur, au pied du beffroi lillois. De fait, pendant dix ans, les négociations ont été impossibles avec RFF, qui souhaitait valoriser ce terrain libre d’occupation depuis 2003 à un prix "de centre-ville". Il a fallu l’intervention de Thierry Repentin, délégué interministériel à la mixité sociale dans l’habitat et président de la Cnauf, ainsi que la réintégration de RFF dans l’ensemble SNCF, pour débloquer la situation. L’acte notarié définitif a été signé vendredi 17 mars, en présence de la ministre du Logement. SNCF Immobilier a vendu son emprise 7,7 M€, soit à 60 € le mètre carré. En vertu de la loi "Duflot 1" de mobilisation du foncier public ("courageuse, inventive et efficace", a dit Martine Aubry), une décote de 50 % a été appliquée à la transaction. L’accord comprend une clause de revoyure au cas où la plus-value dépasserait 25 % au terme de l’aménagement. Il prévoit le rachat sur le site de trois immeubles du bailleur ICF Nord-Est et leur remplacement par 150 logements neufs. Enfin, la SNCF devra être consultée, dans le cours du projet, à chaque mise en concurrence de promoteurs et constructeurs.
Avec les sept hectares acquis il y a plusieurs années au prix des Domaines et quelques autres parcelles, 23 hectares sont donc aujourd’hui disponibles pour accueillir le projet d’urbanisation Saint-Sauveur. Au programme : 2 500 logements (dont un tiers de logements sociaux), 80 000 m2 de bureaux et d’activités et 20 000 m2 d’équipements, dont une piscine olympique.
Saint-Sauveur à Lille : 13 hectares acquis avec décote
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