Alors qu’il célèbre ses 60 ans cette année, le groupe Logement Français a réalisé de bons résultats en 2016, avec notamment + 22,6 % de logements financés, soit 2 768 logements contre 2 257 l’année précédente. Les mises en chantier ont également progressé (+ 12 %, soit 1 400 logements). "Dans un marché du logement en mutation, le groupe a poursuivi son développement dans les zones tendues et a renforcé celui de partenariats avec les métropoles et intercommunalités", précise le président du directoire, Philippe Bry.
En 2016, le groupe compte huit ESH et un GIE qui gèrent un patrimoine de 85 926 logements sur l’ensemble du territoire. Au niveau régional, le Groupe Logement Français affiche l’une de ses plus belles progressions en Paca, avec 1 210 logements financés (+ 9,94 %). Dans l’arc Atlantique, outre les 528 logements gérés, le bailleur social prévoit de livrer 150 logements par an sur Bordeaux Métropole dans les années à venir.
L’activité de rénovation du parc existant a permis de "réhabiliter 3 000 logements dont l’étiquette énergétique était inférieure à E sur un total de 4 000 au sein de notre parc", indique Philippe Bry. Sur un investissement total de 300 M€, Logement Français a investi 90 M€ sur la rénovation en 2016. Le président du directoire du groupe a aussi évoqué "l’importance" du programme de renouvellement urbain qui accueille 30 % des logements du groupe : "il faut aborder la rénovation urbaine de façon plus ambitieuse, avec plus de mixité sociale, principal échec du premier programme. Un chantier difficile sur lequel nous avançons progressivement afin d’installer des ménages en accession, en logement libre, grâce à des opérations en Vefa inversée, comme celle en cours dans le quartier des Indes à Sartrouville (78)".
Fusion des trois ESH d’Ile-de-France
L’année écoulée marque aussi un tournant dans l’évolution des métiers du groupe à travers la mise en œuvre de son projet d’entreprise Smart LF. A l’origine de ce mouvement, l’opérateur HLM invoque la réforme territoriale. Lancé en juin 2016, il doit se déployer sur cinq ans et doit transformer la manière de travailler du bailleur.
En 2018, le groupe va par exemple fusionner ses trois ESH franciliennes (Logement Francilien, Coopération et Famille et Logement Français) en une seule ESH holding, et devenir le cinquième opérateur de la région. "Les métropoles font désormais le tri entre les opérateurs. Logement Français veut faire partie des opérateurs choisi", car "le cadre législatif actuel ne permet pas de mutualiser les moyens entre entités", explique Philippe Bry.
La gestion de proximité est un autre axe sur lequel Logement Français travaille. "En moyenne, 20 % de nos gardiens sont en arrêt de travail, car le métier est devenu trop difficile", assure le président du directoire. Le métier est donc amené à évoluer vers un métier de service, celui de gestionnaire de résidence. "Avec un gardien pour 100 habitants aujourd’hui, ce sera un pour 300/400 demain", selon lui.
Le groupe compte également améliorer son service client, ou plutôt, comme préfère l’appeler Philippe Bry, développer le suivi de "proximité augmentée". Un centre de relation client verra le jour en 2019 afin de faire baisser le pourcentage d’appels de locataire pas pris, qui culmine à 50 % !