Hugues Parant nommé à la tête de l'EPA Euroméditerranée

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Des tours de la Défense aux tours en front de mer. Cinq mois après son départ de l’Epadesa, Hugues Parant a été nommé directeur général de l’EPA Euroméditerranée par Emmanuelle Cosse. L’arrêté, publié au JO dimanche 5 mars, vient clore plusieurs semaines de tensions entre la ministre du Logement et les élus locaux. Mi-décembre, l’annonce par la première de sa volonté de nommer à la barre de l’EPAEM le numéro deux de son cabinet, Thierry Laget, avait déclenché une levée de boucliers chez les ténors de la droite sudiste aux manettes des collectivités partenaires de l’établissement public. Face à la fronde menée par la présidente de l’EPAEM, Laure-Agnès Caradec, la ministre a finalement accepté de rebattre les cartes, proposant plusieurs candidats issus du sérail de l’aménagement. Le 16 décembre, elle avait dû renommer à la hâte François Jalinot, le précédent directeur de l’EPAEM dont le mandat arrivait à échéance, pour un intérim dont la durée n’avait pas été précisée. En coulisses, les négociations se poursuivaient pour trouver enfin un successeur qui fasse consensus. Et c’est finalement la candidature de l’ancien préfet de la région Paca et des Bouches-du-Rhône (2010–2013) qui a eu les faveurs de la Ville de Marseille. Moins de quatre ans après son départ de Marseille, Hugues Parant va donc revenir sur les rives de la Méditerranée. Un retour souhaité par Jean-Claude Gaudin qui voit en cet ancien préfet, féru des dossiers économiques et d’aménagement, un dirigeant à même de piloter la seconde phase de l’opération d’urbanisme, dont la mise en œuvre impliquera de mener des négociations ardues avec la SNCF et le Grand port maritime de Marseille (GPMM). Au cœur des discussions, le déménagement de la gare de fret du Canet, qui doit être relocalisé quelques kilomètres plus au nord, sur le site de l’actuel terminal de Mourepiane implanté sur le domaine portuaire. Le projet est en stand by, après l’avis défavorable de la commission d’enquête publique. A la mairie, on espère qu’Hugues Parant, par son réseau au sein de l’administration centrale, sera à même d’accélérer ces dossiers. Et on n’oublie pas que lors de son passage à la préfecture, il fut en 2011 l’instigateur de la charte ville-port, sorte de modus vivendi régissant les relations entre les deux établissements publics (GPMM et EPAEM).

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