Le périmètre de la MGP ne doit pas changer, selon Patrick Ollier

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Un périmètre inchangé, des EPT renforcés – venant se substituer aux départements de petite couronne -, et des moyens évidemment amplifiés : tels sont les vœux de Patrick Ollier (LR) pour la suite institutionnelle de la Métropole du Grand Paris, qu’il préside depuis deux ans.
Alors que l’avenir de la Métropole du Grand Paris, entre les mains du gouvernement depuis plusieurs mois, reste à ce jour incertain, Patrick Ollier a défendu sa vision métropolitaine, le 22 janvier, devant un parterre d’élus réunis au Pavillon de l’Arsenal. Et a envoyé plusieurs "messages subliminaux" au préfet de région, Michel Cadot. Ce dernier y sera-t-il sensible ? La question se pose d’autant plus que le sort de la MGP ne serait pas encore scellé. Deux scénarios seraient en concurrence. La pierre d’achoppement, selon Patrick Ollier ? Le périmètre. Le président de la République devrait rendre ses conclusions vers la mi-février ; une énième date circule quant à la tenue de la fameuse Conférence du Grand Paris : le 14 février. Patrick Ollier se dit confiant et se rassure : Emmanuel Macron "reconnaît le fait métropolitain". "Je n’imagine pas une seconde que la métropole disparaisse". Le président défend son pré carré, c’est légitime, car si "beaucoup de personnes parlent, peu s’intéressent à ce que nous faisons", notamment sur "les modes de travail des grandes intercommunalités", un "combat réussi", grâce aux "40 agents" qui œuvrent dans "cette administration de mission et non de gestion", et ce malgré un "budget indigne", dénonce celui qui lorgne les compétences et budgets des départements. Il espère, en tout cas, que, quelle que soit la réforme à venir, celle-ci "nous donnera plus de moyens". "Ce que nous avons fait est considérable, on a montré qu’on était utile".

Ne pas déplacer les frontières

Depuis deux ans, "la métropole est opérationnelle dans la zone dense et ça fonctionne", fait savoir le président (LR). "Au-delà [de cette zone dense], il y a d’autres méthodes". Et d’alerter sur "les grandes réflexions" qui pourraient créer une "entité technocratique éloignée des citoyens". Autrement dit, il ne veut pas de la métropole-région que certains défendent (dont les présidents de départements et la présidente LR de la région, Valérie Pécresse). La "métropole des maires, élus au suffrage universel, est la clé de voûte". Patrick Ollier souhaite conserver le périmètre tel quel : avec le concours Inventons la métropole, "le monde économique nous a dit que c’était la bonne échelle". "Agrandir ce périmètre ne ferait qu’éloigner l’effet de seuil", "or il ne faut pas déplacer les frontières mais les dépasser".
Patrick Ollier a, en outre, profité de la soirée pour lister les actions de la MGP en 2018, dont la poursuite du concours Inventons la Métropole du Grand Paris, et la mise en place des documents stratégiques : Schéma de cohérence territoriale (Scot), le Plan métropolitain d’habitat et d’hébergement (PMHH), le Plan climat air énergie métropolitain (PCAEM), et le Schéma métropolitain d’aménagement numérique (SMAN). L’accent sera enfin mis sur les travaux relatifs aux "centres-villes vivants", à la logistique du dernier kilomètre et sur le Vélib’ métropolitain. (JS)

 

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