Commerces : Strasbourg vise l'équilibre centre-périphérie

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Comptant environ 445 500 m2 de surfaces commerciales, l’Eurométropole de Strasbourg (EMS) a défini, dans son PLUI, la stratégie commerciale d’ici 2030. Son axe majeur est de conserver un centre-ville dynamique et d’éviter le développement massif des zones périphériques en commerces, et plus encore en loisirs. Cette stratégie commerciale a été élaborée en étroite entente avec la CCI. "Le commerce strasbourgeois représente 10 000 emplois et 134 000 m2 de surfaces commerciales. Notre volonté est de contribuer à son plein succès", souligne Robert Herrmann, président (PS) de l’EMS, qui constate que le taux de vacance est passé de 2 à 4 % à Strasbourg. Un taux qui reste très en-deçà de la moyenne nationale, proche de 10 %, mais qui incite l’élu à la prudence : "tous les acteurs sont confrontés à la concurrence du commerce en ligne. A nous de conserver l’attractivité du centre-ville. Nous avons refusé six projets de multiplex cinéma en périphérie pour inciter les cinéphiles à profiter du centre-ville". Pour asseoir l’attractivité du centre, Strasbourg chouchoute ses locomotives (centres commerciaux des Halles et de Rivétoile,  grands magasins Galeries Lafayette et Printemps),  et n’hésite pas à changer ses plans en accueillant sur près de 8 000 m2 l’enseigne Primark, qui ouvrira en 2019 à la place d’un immeuble promis initialement à l’habitat. "L’accessibilité est essentielle au commerce et le développement du réseau de transport en commun reste notre priorité : le tram desservira la ville allemande de Kehl fin avril, la ligne nord est en chantier et la ligne ouest est en phase d’étude publique en vue de la DUP", explique Robert Herrmann.
La collectivité prévoit tout de même la création d’environ 116 000 m2 de surfaces commerciales d’ici 2030. Principal chantier, la restructuration de la zone nord,  qui va gagner dans un premier temps 64 600 m2, en bonne part pour accueillir des magasins qui vont être démolis. Le nouveau quartier des Deux Rives accueillera 10 000 m2, tandis qu’Altarea porte un projet de 15 000 m2 sur le secteur sud, également concerné par l’extension de 10 000 m2 voulue par Immochan. "Le recensement de toutes les demandes des promoteurs portait sur plus de 200 000 m2 nouveaux. Nous en avons accepté une petite moitié, en veillant à leur bonne répartition par pôle géographique", indique l’élu.

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