Sept mois de débats, 160 cahiers d’acteurs produits, 760 contributions individuelles, dix experts auditionnés, pour un pavé de 180 pages ! Composée de quatre membres "citoyens", la Commission du "Grand débat sur la transition énergétique" a remis, le 12 septembre dernier, son rapport à Johanna Rolland, présidente (PS) de Nantes Métropole et maire de la ville. Ce document répertorie 60 actions correspondant aux attentes des citoyens en la matière. Les plus emblématiques ? Citons l’ambition de "rendre gratuit, pour l’usager, le transport collectif dans la métropole", celle de restreindre la circulation dans les cœurs de ville et sur les axes pénétrants et encore d’exiger 100 % d’alimentation bio et locale dans la restauration collective (cantines scolaires, hôpitaux…).
Il en ressort également une volonté d’exploiter davantage les toits comme gisements d’énergie, de production végétale et/ou alimentaire. Sont également rappelées quelques exigences, comme un meilleur maillage des pistes cyclables, lesquelles doivent être "plus dédiées que partagées". La proposition 14 vise, elle, à "inciter aux changements de comportements", comme le fait de "prendre plutôt le train que l’avion". Une référence à Notre-Dame-des-Landes, sur un territoire où le ‘oui’ est majoritairement porté par les élus ?
Les propositions doivent désormais faire l’objet d’une "instruction collective et partagée" au sein des services et parmi les élus des 24 communes de la métropole. Une feuille de route sera ensuite présentée, début 2018, en Conseil métropolitain. L’ensemble des propositions est accessible sur le site ww.nantestransitionenergetique.fr
Ce débat est le deuxième du genre organisé à Nantes, après un premier en 2015, sur le thème de la Loire et ses usages. Il avait débouché sur quelques actions concrètes, avec, par exemple, l’organisation d’une fête triennale autour de la Loire (Debord de Loire), la mise en place, à l’été, de guinguettes le long du fleuve, ou le lancement de travaux d’amélioration des cheminements piétons.