Remise du premier rapport sur l'évaluation de l'offre de transport en 2016 en Ile-de-France

Stratégies urbaines
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Valérie Pécresse, présidente d’Ile-de-France Mobilités (ex-Stif), et Jean-Paul Bailly, président du Comité d’évaluation de l’offre de transport dans la région capitale, ont présenté, le 8 mars, à la presse, le premier rapport d’analyse de mesures mises en place pour améliorer la mobilité des Franciliens. Le bilan porte plus précisément sur douze opérations et leurs impacts en 2016. La démarche, renouvelable chaque année, se veut "rigoureuse", souligne Valérie Pécresse, puisqu’il s’agit de "quantifier exactement chaque projet" en termes de confort et de sécurité, de régularité et gain de temps et de nouveaux services. Bref, donner une réponse aux usagers qui se demandent "pourquoi ils payent".

Trois enseignements sont à tirer de ce premier bilan, égraine la présidente. D’abord, "le renouvellement du matériel roulant a des effets structurants pour la qualité de service" ; "il faut veiller à l’équilibre entre les types de mesures, entre les opérations structurantes et celles d’amélioration du quotidien" ; "les opérations modestes sont les plus efficientes, présentant souvent un bon rapport entre leurs impacts positifs et leurs coûts". Conclusion, Valérie Pécresse se dit "ravie" de cette "évaluation en temps réel d’une politique publique".

Un "exercice inédit", poursuit Jean-Paul Bailly. Cet ancien président de la RATP est notamment revenu sur les difficultés rencontrées à l’élaboration de cette analyse grandeur nature, compte tenu de la quantité de données à analyser et de "l’approche spécifique" pour chacune des opérations : le délai entre la première approbation et la mise en service qui dépasse souvent dix ans, la simultanéité et l’hétérogénéité des dispositifs, les liens de cause à effet "multiformes" (changements de comportements des usagers, évolutions urbaines…). Le président insiste également sur les efforts à fournir pour "trouver le bon équilibre" entre les opérations ou pour une même mesure. A l’instar du tarif unique entré en vigueur en 2016. Bien qu’il entraîne une diminution anuuelle des recettes tarifaires pour IDF Mobilités "de 487 M€", le forfait toutes zones a eu des effets positifs notables : une fréquentation en nette hausse des transports de banlieue, ainsi qu’une "meilleure équité sociale et territoriale". Et Valérie Pécresse de revenir sur la hausse de 3 € du Pass Navigo, qui a permis d’augmenter "de 90 M€ nos recettes". Or, justifie-t-elle, "les améliorations quantifiées en 2016 représentent un montant de 150 M€", soit "5 € sur le Pass Navigo". Donc, d’après la présidente, "nous avons offert aux Franciliens davantage" que le surplus qu’ils payent pour leur abonnement. 

> Les douze mesures analysées : mise en place du Tram 6, entre Châtillon et Viroflay, mise en service de la ligne de bus 20 entre Gonesse et Villepinte, prolongement en site propre du bus 91.06 sur le plateau de Saclay, ouverture du pôle Rosa Parks (RER E), amélioration de l’offre et / ou renouvellement du matériel sur les lignes de train L, U, et K, déploiement de nouvelles rames sur le métro 9, restructuration des lignes de bus 163, 258, et 259, renouvelement de la flotte de bus, mise en place de forfaits toutes zones, accessiblité (gares), et intermodalité des pôles d’échanges. 

> Parmi les pistes évoquées pour le futur rapport 2017 : reconfiguration du pôle Châtelet, Tram 11 Epinay/Bourget, RER A (rames à deux niveaux). 

> Rapport à consulter ici.

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