« J’ai eu un parcours professionnel au-delà de toutes mes espérances ». C’est qu’Éric Bazard n’a jamais oublié d’où il vient : de Longwy, en Lorraine. Il grandit à l’ombre des hauts fourneaux « à une époque où l’on croyait encore à l’avenir de la sidérurgie ». C’est pourquoi il s’oriente vers un bac E, filière disparue qui mêlait mathématiques et dessin industriel. «  Mais un samedi midi, mon père n’est pas rentré de l’usine. Il avait été écrasé par un pont roulant. J’avais quinze ans ». Ce drame amène le jeune Éric à prendre deux décisions : jamais il n’ira travailler dans l’industrie et surtout, il s’autorise à faire d’autres études. « Mon meilleur copain s’orientait vers l’architecture, je l’ai suivi ». Á l’École de Nancy, toutefois, il ne se penche guère sur la question urbaine. « Je pensais que les architectes faisaient la ville ». Il faudra une rencontre avec Christian Devillers pour (...)