En ouverture du Forum des Projets Urbains du Grand Ouest, le 11 mars à Bordeaux, Jean-Jacques Puyobrau, vice-président de Bordeaux Métropole délégué au logement, à l’habitat et à la politique de la ville, a souligné l’impérieuse nécessité de "produire des logements, mais surtout des logements accessibles, adaptés aux capacités financières des ménages". Entre 2015 et 2019, les ménages métropolitains ont gagné en moyenne 220 € de plus par mois et les prix de vente des logements collectifs neufs, sur la même période, ont augmenté de 580 €/m².
Dans le cadre de la 11ème modification du PLU, "nous envisageons une mesure ambitieuse pour encadrer quasiment toute la production de logements neufs collectifs : baisser le seuil à partir duquel s’applique l’obligation de réaliser du logement locatif social afin de généraliser la production d’accession sociale sur l’ensemble de la métropole", a annoncé l’élu. "Ainsi, dans toutes les opérations, à partir de 1000 m² de surface de plancher, il faudra réaliser du locatif social (contre 2000 m² aujourd’hui) ; et à partir de 500 m², l’accession sociale sera obligatoire (là où il n’y a pas d’obligation jusqu’alors)".
Cela dans le contexte d’un foncier "de plus en plus rare et de plus en plus cher, dont on doit avoir une gestion économe". Concernant le foncier mobilisable appartenant à Bordeaux Métropole, un travail de repérage a été engagé. La Métropole échange avec l’établissement public foncier (EPF) de Nouvelle-Aquitaine pour passer de nouvelles conventions. Par ailleurs, le Premier ministre Jean Castex a annoncé lors du congrès de l’USH, en septembre dernier à Bordeaux, la mise en place d’un inventaire du foncier cessible de l’Etat : les services métropolitains sont en attente de cet inventaire pour identifier les capacités de production sur ces terrains.
D’autres échos du FPU Grand Ouest seront à lire dans le n°127 du magazine Traits Urbains (mai 2022).