Tisséo, le syndicat mixte des transports en commun de l’agglomération toulousaine, a approuvé, le 5 juillet dernier, à l’occasion d’un conseil syndical, le tracé définitif de la troisième ligne de métro. Avec 20 stations et 27 km de ligne, la TAE (Toulouse aerospace express) viendra compléter le maillage des transports existant, à savoir deux lignes de métro et le tramway. Elle reliera les communes de Labège au sud-est, à Colomiers au nord-ouest, en passant par les sites d’Airbus et la gare SNCF Matabiau.
Présentée comme un moyen d’améliorer la desserte de l’Aéroport Toulouse Blagnac (ATB), la TAE ne desservira finalement pas directement cet équipement. A l’issu du débat public, puis de la mise en place d’un conseil scientifique par Tisséo, les élus ont en effet choisi de compléter la troisième ligne par une navette-tramway qui utilisera l’infrastructure existante de la ligne de tramway Envol, pour desservir la plateforme aéroportuaire toutes les cinq minutes.
Une combinaison qui n’a pas satisfait les dirigeants de l’aéroport. "A l’heure où l’aéroport investit fortement pour devenir une porte d’entrée internationale aux plus hauts standards de qualité, l’absence de liaison directe avec la gare SNCF et les pôles économiques de Toulouse nous semble préjudiciable à l’attractivité du territoire", a réagi Anne-Marie Idrac, la présidente du conseil de surveillance d’ATB, dans un communiqué.
Les élus rétorquent que le coût de cette navette, estimé à 45 M€, est bien plus économique que ne l’aurait été le métro, dont le coût avait été estimé à 200 M€. Ils rappellent aussi que l’aéroport (dont Casil Europe est actionnaire à 49,9 % depuis 2015), n’a jamais formulé de proposition de financement. Le coût total de la TAE est estimé aujourd’hui à 2,33 Md€, et la mise en chantier est prévue en 2019, pour une mise en service en 2024.
