François Rieussec, président de l’Union nationale des aménageurs (Unam), a répondu à nos questions à la suite de son alerte récente portant sur une possible rupture de la chaîne de la production de logements en cette période de crise sanitaire où de nombreux chantiers sont à l’arrêt. L’occasion d’échanger sur la reprise du secteur de l’aménagement et sur l’impact que la crise aura sur notre façon d’aménager.   Dans un récent communiqué vous alertiez sur le risque d’une crise du logement post-crise, pouvez-vous nous en dire plus ? En temps normal, nous produisons 400 000 logements par an, soit environ 40 000 logements par mois. Avec deux mois d’arrêt, il nous manquera 80 000 logements. Si nous ajoutons à cela un redémarrage très lent, nous allons manquer d’environ 100 000 logements, soit un quart de la production annuelle. Seulement, si nous ne produisons pas, une tendance à la hausse des prix de l’immobilier pourrait (...)